Sorata y "El Vergel"

Comme précisé dans l'article précédent, nous arrivons à Sorata le vendredi 19 juin.
Ah, qu'il est bon de quitter la foule, la pollution et l'altitude! Nous voici dans un petit village perché à 2600 mètres, au pied de l'imposant Illampu (6368 mètres).
Nous profitons de notre dernier jour de "repos" pour faire le tour des petites boutiques et du marché, goûter aux jus de banane-papaye (miam!) et constater l'extrême lenteur du réseau internet (ceci expliquera d'ailleurs notre retard dans la mise à jour du blog).

Dimanche 21 juin, Harry (l'anglais) et Alain (le français) nous rejoignent à Sorata. Charlie va mieux et nous sommes au complet pour attaquer les deux semaines de volontariat.
Après le déjeuner nous nous rendons donc chez David, Gisela et le petit José, une famille bolivienne qui s'occupe de l'écolodge "El Vergel". Le chemin est une longe descente caillouteuse, assez chaotique avec nos sacs sur le dos!

Après avoir passé le portail en bois, nous découvrons "El Vergel": une grande maison coloniale au milieu des bois, longée par deux rivières, avec le mont Illampu enneigé en arrière plan.





Le couple nous accueille avec un grand sourire. Nous échangeons sur nos attentes en tant que volontaires et sur leurs besoins. Nous rencontrons également leur fils José, 6 ans, qui ne tardera pas à nous défier aux échecs.
Un peu à l'écart de la maison, un petit bâtiment fait de terre et de paille comporte 4 chambres. Une "salle de bain" avec douche électrique se trouvant à l'extérieur est également à notre disposition (eau tiède dans le meilleur des cas).

Un peu plus tard, David nous fait faire le tour de la propriété: le verger où nous travaillerons dès le lendemain abrite des poules, des cochons, des oies, des légumes, des plantes aromatiques, des arbres fruitiers... Il nous présente des fleurs et des plantes inconnues et nous explique les bienfaits de chacune d'entre elles. 
Un peu plus bas dans la forêt, Helga le veau se balade près du camping avec ses parents. Les deux chats et les deux chiens se prélassent au soleil... c'est la petite maison dans la prairie !

Cela fait six ans que David travaille sur ce projet avec l'aide des volontaires de passage. Il nous explique qu'ici, tout se recycle, rien ne se perd et que chaque chose à son utilité. 

Le soir nous partagerons le repas avec eux et discutons jusqu'à 21 heures avant de prendre la direction de nos chambres. Il est temps de se coucher afin d'être en forme demain.






Pendant deux semaines, les journées au Vergel seront rythmées de la sorte : 

- 8h00: le réveil sonne, on "envisage" de se lever assez rapidement
- 8h15: habillage rapide en mode fermier(e), un coup d'eau froide sur le visage afin de se réveiller
- 8h30: direction la cuisine pour rejoindre Gisela qui prépare le petit déjeuner
- 9h30 jusqu'à 13h00 environ: travail
- 13h30: déjeuner avec la famille
- Après-midi: on flâne au soleil, on bouquine, on fait des bracelets en nylon, on joue au ping pong ou aux échecs et on aide à la cuisine pour le soir... bref on profite de la tranquillité du lieu
- 20h00: dîner en famille, blabla, échecs...
- 21h30: brossage de dents et au lit !

David nous propose chaque jour des activités différentes. Nous avons ainsi bêché la terre, planté des patates, coupé l'herbe à la serpe, creusé des trous pour y planter des arbres, débroussaillé, coupé du bois... de vrais campagnards!

Les jours passent et les ampoules aux mains se forment. De minuscules moustiques jaunes nous dévorent à longueur de journée, nos bras sont remplis de boutons et d'écorchures.
Mise à part cela, nous nous sentons comme chez nous et Gisela nous prépare chaque jours des petits plats à tomber par terre.

 Nouvelles activités: crochet et échecs

Repas en famille


Légumes du jardin grillés au four à bois: miam !


 Pain fait maison

Couper l'herbe à la serpe... certes plus long que de prendre la tondeuse...

Notre ami Harry



Apprentissage: comment faire son beurre maison


Un petit incident plombe cependant la fin de la première semaine pour moi (Marion): me voilà avec une entorse au pied. J'aurai aimé dire que ceci est survenu suite à une chute lors d'un trek en haute montagne mais non... j'ai simplement glissé dans les escaliers.
Le vendredi 28 juin, Charlie, Alain et Viana (une allemande qui nous a rejoint dans la semaine) m'emmène donc en brouette jusqu'au taxi qui me conduira à l'hôpital du village.

Hôpital sommaire mais cela fera l'affaire, la radio ne montre aucune fracture. C'est déjà ça de gagné ! Je retourne à la ferme en fin d'après-midi en clopinant avec pommade, bandage, calmants. Des béquilles? Cela n'existe pas à Sorata...

La 2ème semaine, je laisse donc Charlie et les copains travailler dans les champs et je propose à Gisela de l'aider la journée en cuisine. Finalement, cela m'aura permis d'apprendre plusieurs recettes et astuces. C'est promis, de retour en France je retournerai aux fourneaux pour cuisiner du pain, du fromage, des yaourts, du beurre, des "papas a la sauce de mani" et des tortillas de légumes !

Je souris pour la photo...

Dimanche 5 juillet, il est temps pour nous de quitter notre petit cocon. Les jours commencent à être comptés avant notre prochain vol (22 juillet) et nous avons encore de la route.
Gisela nous donne du pain et du jus d'ananas maison de peur que nous mourrions de faim et de soif sur la route.

David et Gisela ont vraiment été adorables. Les deux semaines passées à leur côté ont été très enrichissantes et nous en garderont un excellent souvenir.

Prochaine destination: Copacabana, le lac Titicaca et la Isla del Sol, notre dernier stop en Bolivie.



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